Une histoire de chevalier en jogging, de château avec des douves, de péripéties et de similitudes distinctives.
Il est visiblement établit que je suis un homme sensible (AllllllllRiiiiight ! T’inquiète, j’reste un Bonhomme ma gueule ! Toi-même tu sais !) mais laissez-moi vous raconter une histoire.
Cette année pour Noël, moi et madame, on a décidé de ne pas se faire de cadeau… autre que celui de passer du temps de qualité ensemble.
D’aucun disent que l’un a été déçu un jour de découvrir que le père Nowel, (ce sacré fils deup !) n’était que l’excroissance rouge et bedonnante d’une campagne capitaliste visant à exploser le taux de diabète mondiale et faire tomber les chicots de la terre entière, pour engranger des millions. Ou que l’autre était si radine que l’idée même de pouvoir faire l’économie d’un sourire devant un collier de pattes de lapins soit-disant fabriqué par son propre chien, ferait bien son affaire. Mais, ça l’histoire ne le déterminera pas vraiment…
Continuons. Vu que je suis doté d’une grande émotivité (que j’te brise les 2 genoux façon cheese Naan au collagène si tu le cries trop fort !), et que tout esprit de Noël ne m’a pas complètement déserté, je n’ai donc pas fait de cadeau à ma très chère partenaire (T’as vu la ce-for du type ?) Non, à la place, je NOUS est fait un cadeau. (Héééééé ouais cousin ! j’ai plié le Game) !
Plus de 8 ans que nous sommes mariés et on avait jamais fait imprimer notre album de mariage !!! Le temps pour nous est passés si vite ces dernières années ! Alors qu’on avait des photos dingues (Merci ! Merci Flagada Moustache ! Que si tu veux des clichés cul-cul la praline avec des poses gênantes, t’as qu’à t’abonner à un vieux compte insta wedding machin chose tout foireux. Sinon, fait appel à mon gars sûr que j’représente si tu cherches du lourrrrrrd !! )
Et puisque ça n’était pas un cadeau de Noël, je le lui est offert samedi dernier ! (J’suis pas le Tony Montana de l’amour la vie d’ma mère !? Le braco des coeurs ? Au plan et à l’alibi parfait pour commettre un bienfait ? tu peux pas teste re-fré !)
Il est des moments dans une histoire où il faut savoir redevenir un peu sérieux. Le lendemain de mon cadeau, j’ai appris qu’un couple d’amis que j’adore énormément était sur la voie de la désunion. ça m’a fait un choc ! Je parle de ses amitiés, malgré la rareté des échanges, qui peuvent se retrouver au téléphone pendant 4h, comme si elles reprenaient une conversation arrêtée la veille ! De ces amis qui comptent quoi !
Bref, le samedi, j’étais ému (J’te jure, c’était pas une larme, j’ai eu une poussière dans l’œil, j’suis pas un baltringue !) devant mes photos qui me rappelaient un grand moment de partage et d’amour. Et le dimanche, je prenais acte de la fin présumée d’une autre histoire d’amour que j’avais vu naitre quasi sous mes yeux (que j’ai épluché des oignons juste avant, c’est pour ça qu’j’avais le coin des yeux tout humides, ‘foiré !.)
J’avoue, je l’ai pas vu venir. L’univers envoie des signaux parfois bien opposés, des synchronicités toutes contrariées ! ça m’a fait bizarre aussi car ce sont les premiers amis de mon entourage à qui cela arrive.
Je ne suis pas là pour étaler la vie de mes amis alors laisser moi poursuivre mon récit, si vous le voulez bien. Avec Céline, on s’est marié dans un lieu d’exception, c’est vrai. Un château, avec des douves, de grand jardins…etc Un lieu un peu cliché, c’est vrai mais si on s’est marié là-bas, à cet endroit précis, loin de nos attaches, ce n’est pas uniquement pour la beauté du lieu, plutôt pour ce qu’il représentait.
Nous passons souvent pour un couple parfait ou idéalisé, pour des raisons qui parfois nous échappent un peu. Alors, on va pas se mentir, vaut mieux être considéré comme tel qu’avoir une image de couple de déglingos mal assortis et toxiques ! Pourtant comme tout à chacun, on a traversé, et ça arrive encore, des moments beaucoup moins fun que d’autres !
Pour preuve, peu de gens le savent mais au cours de notre relation, on s’est même séparé. Hooo juste une fois et pas longtemps, peut-être dix, quinze jour, à peine plus, mais c’était une vraie crise. (que le plan vigie-pirate, blanc ou écarlate à coté, c’était de la de-mer, t’as vu !).
A ce moment là, je me suis retrouvé seul avec une réservation pour 2 dans un endroit chic et romantique. La belle affaire ! J’avais le choix entre annuler ou partir en tête à tête avec moi-même. J’ai hésité longtemps. Puis je me suis dit que tant qu’a être plus bas que terre autant l’être au premier étage d’un joli château avec accès piscine, sauna, jacuzzi. Et puis la chambre était déjà réglée ! (Que même mon banquier avait dû en manger sa cravate, ce creuvard !)
Pour la toute première fois, je partais seul. J’avais du temps et pouvais faire ce que bon me semblait ! ( N’imp, j’ai pas chialé, j’avais tendance à transpirer des yeux à c’t’époque, par rapport aux pollens de cyprès qui se baladaient partout ! P#tain d’allergie !)
J’ai visité une ville que je ne connaissais pas, je suis rentré dans une librairie comme ça pour m’acheter un bouquin au hasard, chez un disquaire, un CD (pourquoi The Corrs, album Home ??! Moi le fan de rap !?) bu une cup of tea dans un salon de thé dandy. Je me suis régalé dans un petit resto et j’ai fini la journée par m’endormir dans un lit si grand que mes 1,83m tenait facilement dans la largeur du lit ! Moi le petit gars de quartier, boule rasé à 3mm, qui avait la drôle de manie de mettre son jogging à moitié dans les chaussettes pour ressembler à…Rien ! J’avais l’impression de vivre là, une autre vie que la mienne. Une sorte de week-end de rêve. ça m’en a presque fait oublier ma douleur (ba ouais, une histoire de muscle cardiaque coincé dans une grosse histoire sale mon pote !). Malgré moi, j’ai vraiment kifé ce moment. (Une vraie michetonneuse de cendrillon).
Je me suis alors dit qu’on pouvait peut-être se remettre de tout. Que malgré la douleur ou la tristesse, même si elle pouvait déferler en un tsunami et renverser tout sur son passage, je pouvais quand même réussir à respirer entre deux vagues. Quoi qu’il advienne par la suite.
Ces 2 jours auraient pu être les premiers d’une vie totalement différente aujourd’hui et pourtant. J’ai pris une bouffée d’oxygène énorme. J’ai repris du sang neuf et de l’énergie pour faire face et me battre. (et là, j’te parle pas de distribuer des balayettes laser pied-tête mais de faire le vrai, celui qui fait tapis, qui déballe son cœur sur la table, à la merci de ce qui aurait pu être le plus gros râteau de toute l’histoire de Jardiland et Truffaut réunis ! )
Je me suis rendu compte aussi que tout un chacun méritait ses moments à soi, que ce n’était pas foncièrement égoïste. Que chacun devait arriver à garder des activités pour lui, comme des parcelles de quiétude entre deux vagues du quotidien. Et que ça n’entravait aucunement les moments de complicité, bien au contraire. Et que se trémousser (le keum a pas assumer d’écrire « péter », le boloss !) dans la soie, c’était marrant deux minutes, mais sans personne avec qui se moquer de tout ce luxe ambiant, bah, c’était vachement moins drôle aussi. Alors j’avais la certitude que je ne finirai pas seul.
Finalement, par la suite, on s’est rabiboché et ce château a été le lieu de nos vraies retrouvailles (t’inquiète, je lâche jamais l’affaire !). Ensuite, on s’y est pacsé comme des mariés. Et finalement, on s’y est marié comme des amoureux du premier jour.
Depuis, on continue de vivre de façon plus ou moins mouvementée, plus ou moins en équilibre. On sait que tout ça est incroyablement fragile, que des engrenages peuvent se gripper. L’amour peut-être éternel autant qu’éphémère ! On ne contrôle pas grand chose, on navigue à vue. On fait de son mieux.
On se bat pour préserver ce qui nous lie, on essaye de déjouer les mauvais tours de la routine. On s’accompagne, on se soutient. On se parle…on essaie de s’écouter vraiment. On se fritte aussi et on s’engueule de temps en temps. On boude du coup mais ça ne dure jamais. C’est dur parfois, c’est grand et inattendu, souvent. Notre partition est pavée d’incertitudes, de couacs, de surprises et on l’accepte. Bien malheureux ceux qui savent à l’avance tout ce qui va leur arriver !
Alors tant que l’amour est là, qu’il est encore présent dans l’œil de l’autre, ce n’est jamais fini et il faut se battre avec force et courage. Et si cet amour s’est transformé en autre chose ou qu’il a totalement disparu, il faut aussi l’accepter et lâcher prise. Dans tous les cas, on apprend de soi ou de l’autre.
La fin de l’histoire ? Un dernier conseil ? (t’as cru vraiment qu’j’étais Gandi ! Hé l’autre, Zarma ! Il a cru qu’j’étais l’abbé d’sa grand mère la soeur Emmanuelle dans son fauteuil en rotin, il est fou lui !!! C’te dinguerie !) Il n’y en a pas vraiment. Je n’ai pas de recette miracle autre que de mener sa barque avec le plus de sincérité et de recul possible, de prendre son temps, de s’offrir des pauses. De faire les choses en conscience pour éviter d’avoir des regrets. Tout en gardant à l’esprit que le chemin le plus court est parfois aussi le plus ardu.
Je vous souhaite à tous des happy-ends, des fins d’histoires qui n’en sont pas ou des renouveaux fulgurants. Et surtout, surtout, de l’amour à soulever des montagnes ou à chavirer les cœurs !
En attendant, moi et la deuxième voix dans ma tête, on vous souhaite de joyeuses Fêtes. Et si tu veux mon 06 meuf, lâche directe l’affaire. Mon cœur lui, il est bien gardé à l’étage d’un château entouré de douves par une princesse qui fait du Crossfit et de l’haltéro ! T’es prévenue ! Mais vas-y, j’suis pas un rat, jt’e l’envoie pour discuter si tu veux !
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