Cette année est pour moi une année de défis, tant au niveau perso que pro. Avant de tout vous raconter, et après un constat douloureux, je vous informe me réaligner avec mes convictions. En effet, depuis quelques mois, je frôle l’indigestion, presque, l’overdose !

Facebook a eu raison de mon temps de cerveau disponible : publications suggérées, algorithmes qui cherchent à tout prix à me surabonder d’informations de moins en moins pertinentes ou inutiles, formats de posts figés, scroll infini. Mon contenu qui ne m’appartient pas vraiment. Les manipulations commerciales de mes données personnelles — enregistrées, cataloguées, revendues — pour affiner mon profil utilisateur, mon niveau social ou mes habitudes de consommateur, je n’en peux plus ! Ajoutez à cela que la majorité de « mes amis » ne postent quasiment plus rien ou sont déjà partis : je ne m’y retrouve plus !

J’ai longtemps composé avec les travers de la plateforme me concentrant sur les aspects positifs mais le temps où chacun communiquait joyeusement ensemble est pour moi révolu. Les échanges intéressants disparaissent au profit de murs infestés de pubs, de propagande, de fake news, de vidéo clash voire trash !

Moi-même, j’ai fini par me faire discret sur FB, espaçant mes posts de plusieurs semaines ou par de nombreux mois. J’avais l’impression d’ajouter du bruit numérique à la cacophonie ambiante.
Paradoxalement, mon utilisation de Facebook, elle, avait grimpé de façon exponentielle ces derniers temps. Je postais peu et pourtant mes connexions augmentaient. Les heures passées sur l’application se sont multipliées de manière insidieuse et si je m’en rendais compte, je regardais ailleurs : Tiens, ha ha ha ! Trop drôle la vidéo !!

Je me suis donc enfin avoué que j’étais accro aux réseaux et à internet en général, que j’y passais trop de temps par rapport au peu de bénéfice que j’en retirais. Ce gavage numérique, cette surabondance d’informations m’ont causé une sorte d’épuisement mental allant jusqu’à annihiler ou anesthésier ma créativité. Toutes ces heures perdues devant l’écran m’enlevaient un temps précieux à faire ce qui me rendait vraiment heureux. J’avais la flemme d’entreprendre des choses concrètes. Je n’arrivais même plus à m’ennuyer !

Je sais avoir un esprit curieux et une soif d’apprendre mais je me suis fait prendre à mon propre jeu. J’ai fini par être rempli, comme noyé de l’intérieur. Impossible de digérer ce flot continu d’informations auquel je me laissais soumettre. Une vidéo ou un article chassant l’autre à la vitesse d’un simple clic ou d’un swippe, je finissais par ne plus rien retenir. Burn-out numérique !

Je n’ai jamais été en phase avec l’évolution et les directions prises par les plateformes telles que Facebook, Insta, TikTok, Youtube et consorts, ni avec l’idéologie de certains dirigeants et de leurs cohortes d’employés qui travaillent à rendre notre attention toujours plus captive. Cherchant à créer des bulles de filtres pour nous conforter dans nos opinions ou, au contraire, à nous abreuver de contenus destinés à nous faire hérisser le poil. Une chaîne sans fin qui n’a plus vraiment ni queue ni tête. Ces firmes n’ont qu’un seul but : s’enrichir de nos données et nous fournir comme seule « récompense » la dopamine que notre cerveau a eu l’habitude de recevoir à coups de notifications. Drogue numérique 2.0.

J’ai ma part de responsabilité, je ne le nie pas, j’y allais bien tout seul comme un grand me connecter et rejeter uniquement la faute de mon épuisement sur le réseau serait réducteur. En parallèle, j’ai passé les 2 dernières années la tête dans les plans et les travaux… de ma maison à rénover. A faire quasiment que ça. Voir que ça ! Sans trop d’interaction sociale ! Cela a contribué à la fatigue générale.

Alors fin juin, je me suis pris en main : j’ai commencé par supprimer l’appli Facebook de mon téléphone. Bah oui, c’était tellement facile et pratique d’appuyer sur l’icône bleue et blanche du smartphone n’importe où, n’importe quand. Dans une salle d’attente, dans la queue d’un supermarché, au fond du canapé, à table au petit déjeuner, le soir la tête bien calée sur l’oreiller, devant un film… ou même aux toilettes pour ne pas « perdre » son temps.

Cette suppression, petit acte insignifiant, a eu de très grands effets sur moi ! Beaucoup plus facile que je ne l’attendais ! J’avais déjà fait un constat similaire à l’époque de la télévision ! Objet dont je me suis débarrassé depuis…

Ça va faire quatre mois maintenant que j’ai supprimé l’appli. Du jour au lendemain, comme certain fumeur pourrait décider d’arrêter la clope ! Et en toute honnêteté, j’en perçois déjà les effets :

J’ai retrouvé de l’énergie et du temps.
Je suis moins irritable.
Mes réflexions sont moins embuées.
Je reprends le temps de décortiquer les choses.
Ma créativité revient ! L’envie de m’assoir devant une feuille blanche est réapparue. Le besoin de refaire du slam, de la photo, des montages vidéo également !

Aussi, je m’octroie désormais ces moments d’ennui, ces temps sans objectif précis qui me réussissent tant… car ce sont souvent dans ces phases là que je suis le plus créatif, le plus fertile en idées, en mots ou en résolutions de problème.

Si j’ai arrêté complètement d’y aller sur mon téléphone, je me connecte encore via mon ordinateur mais le sevrage digital est clairement lancé ! Quand j’ouvre ma session désormais, j’y vais moins longtemps et en toute connaissance de cause, conscient du « danger » et de mon « appétence ». Il peut encore m’arriver de me faire happer mais les warnings clignotent assez tôt dans ma tête désormais !

J’ai encore peur de me retrouver isolé de mes amis, de couper ce fils invisible qui nous relie, de perdre l’audience qui lit mes petites histoires littéraires si je supprime mon profil. On ne va pas se mentir : il y a aussi de bons côtés à cette appli. Elle facilite les mises en relation, elle prolonge les connexions amicales, familiales ou professionnelles tout ça en un même lieu. C’est pratique. Pouvoir avoir des retours ou des réactions rapides sur un texte, un slam, une idée ou une photo, c’est super intéressant. Alors que faire pour trouver l’équilibre ? J’ai cherché des solutions, échafaudé un plan, préparé mon évasion…

Tout ceci pour vous dire que je quitte FACEBOOK ! JE VOUS ANNONCE LA SUPPRESSION PROCHAINE DE MON PROFIL PERSONNEL !! Au plus tard en fin d’année ! Peut-être est-ce le cadeau que je m’offre pour mon propre anniversaire mi décembre !?

C’est mon petit acte de résistance, de rébellion ou peut-être mon plus joli coup d’épée dans l’eau, je ne sais pas encore. Mais me ré-approprier MON temps, MES réflexions, MA créativité et MON besoin d’exprimer mes idées dans un espace sécurisé et respectueux de mes valeurs est primordial à mes yeux. La liberté n’a de sens que si elle est réellement partagée. Sur FB, même mes mots se sentent en cage, comme épiés en permanence. Ils ont cruellement besoin de prendre leur envol et leur indépendance pour exister !

J’ai envie d’écrire, de m’exprimer, de renouer avec ma passion qu’est l’écriture ! De continuer à partager mes textes et autres créations avec vous tous. Je ne voudrais pas rompre ce lien qui nous unit. L’écriture ne vit que dans le partage, l’échange. Pour qu’il y est des écrivains, il faut des lecteurs ! Si j’écris, c’est aussi pour être lu. Il me faut donc créer un espace d’expression plus respectueux, éthique, qui protège mes données personnelles et qui reste facilement accessible au plus grand nombre.

Pour ce faire, je viens de créer ce BLOG : www.legriphonneur.com, facilement consultable et qui fera la part belle à mes nouveaux textes ou créations ET en parallèle UNE NEWSLETTER (inscription en bas de l’article) dont je paierai moi-même l’hébergement et le service.
Le prix de mon indépendance n’est plus négociable car sur les réseaux, si c’est « gratuit », c’est bien moi et mes données le produit !

J’auto-hébergerai donc mes textes ici et pour ne pas être noyé dans l’immensité du web, ma NEWSLETTER vous informera gratuitement de chaque nouvelle parution par mail directement dans votre boite mail (Généralement 1 mail par mois, 2 grand grand max). Pas de revente ou d’exploitation de vos données, dés-inscription facile en 1 clic dans chaque newsletter.

Mon objectif : écrire 1 à 2 textes par mois pour remettre le pied à l’étrier de l’écriture. Se remettre en selle… et pourquoi pas galoper à nouveau sur le chemin d’un nouveau manuscrit ! (j’ai l’idée générale !)

L’année 2025 a été une année charnière pour moi au niveau perso et pro : je prends des risques dans tous les sens, je sors à mort de ma zone de confort ! Vous n’imaginez pas à quel point ! J’ai plein de choses à vous raconter mais désormais, ça se passera ici, pas sur Facebook !
Tenez-vous le pour écrit !

Alors qu’en pensez-vous ? On garde le lien ? Vous vous inscrivez tout de suite à ma newsletter pour me donner de la force ? On tisse notre propre toile ensemble ?

Je vous laisse découvrir ce nouvel espace, les différentes rubriques et trouver le pourquoi de ce choix farfelu de nom de blog : Le Griphonneur ! (regardez du côté de la page A propos 😉 )

Hâte sincèrement d’avoir vos retours et pensées sur tout ça en commentaire de cet article !

Yann, le griphonneur toujours épris de liberté par delà les algorithmes.